Le but de ce blog est de parler de la beauté, de la famille et de la sexualité en prenant appui sur la communauté Guin et Mina. La communauté Guin et Mina a une culture riche de plus de 3,5 siècles mais peu connue. Aujourd'hui, cette communauté n'est visualisée qu'à travers les pratiques sexuelles peu positives d'une minorité de femmes guinnou ou Mina. Ce blog revisite l'organisation sexuelle du peuple Guin et Mina à travers le temps (approche diachronique) afin d'en tirer des inspirations susceptibles de façonner notre mode de vie contemporain. Mot clés : #Beauté, #Sexualité, #Famille, #Guin, #Mina
10 Mars 2020
Le choix des conjoints, à l'époque des aînés de la tranche d'âge de 50 à 90 ans et plus, se faisait, soit sur initiative du prétendant, soit via les parents (du garçon ou de la fille). Dans ce dernier cas on parlerait de mariage arrangé, c’est-à-dire lorsque le choix du conjoint ou de la conjointe est fait par les parents dans l’optique de consolider les liens d’amitié entre les deux familles ou d’avoir, de cette famille, une partie de leur patrimoine génétique.
Quelle que soit la voie empruntée, trois étapes caractérisent l’entrée en alliance dans la communauté «GƐn».
La première s’appelle : « é hon popo » (littéralement traduite de «GƐn» en français cela signifie « taper la porte »). La dot à cet effet est composée d’un litre de boisson locale (Sodabi) ou de vin palme traditionnel avec deux pièces de pagne de 3 m pour une tante et un oncle, du côté paternel, car au Bénin, c’est le patriarcat qui l’emporte dans le système de la parenté, même en communauté «GƐn» ; quand bien même les enfants héritaient de leurs oncles maternels. Cette première visite vient annoncer les prétentions du prétendant aux parents de sa future épouse. Il faut faire la remarque que, à l’époque des aînés, lorsqu’un homme extériorise ses intentions sentimentales à l’égard d’une fille, cette dernière doit, compte tenu de son éducation, demander à ce potentiel prétendant d’aller voir ses parents avant l’entame de tout lien avec lui. Une telle attitude des filles de la génération des années 1930, 1940 ou 1950 vise une sécurisation de leur vie conjugale et puis la quête d’une légitimité sociale. L’alliance est une institution sociale soumise à des normes précises.
Après ce premier contact d’expression des intentions et de recueil d’informations sur les démarches à mener, vient l’étape de « la petite dot ». Selon les aîné.es approché.es, le contenu de cette dot est variable selon les familles. Elle a pour fonction sociale la confirmation des intentions et la pose d’un pas décisif vers l’alliance. À cette deuxième étape, le cercle des parents impliqués dans le déroulement de la cérémonie de dot s’élargit.
La troisième étape est celle de la « la grande dot » qui se déroule souvent dans une liesse populaire avec la présence de nombreux membres des deux familles et des invités. Et ce sont les tantes du côté paternel du futur époux qui se rendent chez les parents de la future mariée avec des présents composés de tissus ou pagnes, qui sont mis soit dans des calebasses, des cantines ou des cuvettes appelées « Pavi » (en guengbé) ; de boissons : des liqueurs comme St James, Dubonnet, Gyn, sodabi, etc. ; de colas et bien d’autres constituants (Vin, Ahohoué, Atakoun, etc.) pour les prières de bénédiction que feront les tantes appelées les « Tassinons » qui sont mobilisées pour la circonstance.
Il faut préciser que le jour du mariage [coutumier] est souvent décidé de commun accord entre les deux familles ou après la consultation du « fâ ». Il y a là un aspect religieux ou spirituel qui intègre la réalité matrimoniale ; il s’agit bien de la consultation du « fâ » ou du devin. Si éventuellement des mauvais sorts sont identifiés à propos de la cérémonie de mariage ou dans la vie conjugale des futurs époux, ils sont conjurés par l’entremise des sacrifices et des prières adressées aux divinités ; ici, on implique souvent un acteur externe aux deux familles en la personne du prêtre (et probablement de ses collaborateurs). Ce dispositif permet d’avoir une célébration réussie avec la bénédiction des humains et celle des dieux.
Le contenu de la dot est partagé entre plusieurs membres de la famille de la mariée : d’abord, il y a la part de la future mariée elle-même, celle des géniteurs, des tantes et des oncles sans oublier les jeunes gens. C’est à ce niveau du processus de réception de la dot que la famille maternelle de la mariée bénéficie aussi du contenu de la dot. Il y a une large implication des deux familles tant du côté paternel que maternel de chacun des futurs conjoints, car l’alliance, à l’époque des aîné.es, était une union entre les familles et non entre seulement les deux promis. Au cours de cette cérémonie, il est même conseillé à la future mariée, de bien prendre soins, une fois dans sa maison conjugale, de ses beaux-parents, ses belles tantes et beaux oncles. Certaines des femmes interviewées ont relaté, que parfois, ces personnes dont elles prenaient soins, dans la belle famille, étaient leurs soutiens et leurs protecteurs au moment de certains comportements déviants du mari. Dans le langage populaire chez les «GƐn», on dit souvent « tu n’as pas épousé ton homme mais plutôt ses parents » : « lonho, étowo gbacoudo tassio é odé» (ce sont : ta belle-mère, ton beau-père, tes belles-sœurs, etc. que tu as épousés).
Au terme de ce processus, la jeune épouse est conduite chez son mari, la nuit de la dot, par ses tantes. C’est le moment de la « consommation » du mariage, c’est-à-dire celui du premier rapport sexuel de la jeune fille (et peut-être aussi du jeune homme). Pendant l’acte sexuel, les tantes font le pied de grue devant la porte, là où les mariés passent leur première nuit coquine, pour constater l’état de virginité de la jeune mariée. C’est le drap blanc taché de sang qui témoigne de la virginité : lorsque les nouveaux mariés terminent leur premier rapport sexuel, le drap est retiré et remis aux tantes. Si le drap est taché de sang, des cris de joie explosent (surtout dans le rang des tantes), accompagnés de slogans, de chants et de danses. Car, c’est la preuve que la jeune mariée a reçu une bonne éducation et a obéi à ses parents ; elle honore ainsi sa famille. Le nom de famille de la jeune mariée, un élément patrimonial, augmente en notoriété. Ceci fait qu’aucune famille n’avait envie d’être la risée de la communauté ou de salir son nom par l’envoi de leur fille non vierge en mariage. Cette valeur de virginité était unanimement recherchée à l’époque des aînées, selon la plupart des personnes enquêtées. Ce qui faisait que le contrôle social était accru à l’égard des filles ayant atteint l’âge de la puberté.
En la matière, un homme a laissé entendre la métaphore : « Il vaut mieux manger la nouvelle pâte préparée que de prendre celle recyclée » (Homme, 91 ans). Ce qui veut dire qu’en matière d’alliance, mieux vaut prendre une femme vierge qu’une femme déjà déflorée par quelqu’un d’autre.
Lorsque l'état de virginité de la jeune mariée est avéré, cela génère des dépenses supplémentaires pour l’homme. La fille doit encore recevoir d’autres pagnes prisés et des liqueurs supplémentaires pour célébrer le fait de s’être « bien conservée ». Ceci constitue la "quatrième étape" (une étape supplémentaire) du processus de dot à une époque où la question de la préservation des mœurs était très rigoureuse, car selon une aînée, la femme était destinée uniquement à un et seul homme. Les activités sexuelles prénuptiales étaient une honte à la fois pour les filles et pour leurs familles à cette époque. À ce titre les déviances sexuelles étaient proscrites et sévèrement sanctionnées. Voici un témoignage illustratif fait par une aînée :
« C’était une belle jeune dame ″abandonnée″ par son époux émigré dans un pays lointain, quelques mois seulement après leur mariage. La jeune femme, belle et séduisante, se ″conservait″ pour son époux. Des années passèrent mais l’époux ne revenait pas. Alors, un jeune homme de la communauté entreprit des premiers pas de séduction vis-à-vis de la jeune mariée. Dans un milieu où les informations se propageaient très rapidement de bouche à oreille, le jeune homme incriminé d’actes de séduction, dans le but de détourner l’épouse d’autrui, fut convoqué par le collège des sages et notables. Il fut soumis à une interrogatoire et condamné à des coups de fouet. Ce jeune homme, sans même avoir consommé l’acte sexuel avec ladite jeune épouse, fut ligoté et fouetté publiquement […] » (Une aînée de 80 ans).
Un tel contrôle social élargi aux hommes et assorti de mesures coercitives permettait de réduire les actes d’adultère et de préserver l’honneur de toute la communauté «GƐn».
Cette ethnographie sur l’organisation sexuelle chez les Fon de Ouidah nous a été fournie par Jean Boniface Dossou-Yovo dans son ouvrage publié en 2019 sous le titre « Le vrai visage de DOSSOU-YOVO. La transmission du témoin à la descendance pour sauver la tradition en péril » que j’ai eu l’honneur d’éditer. Ce bref extrait (voir pp. 343-347) du volumineux ouvrage (de 653 pages) nous renseigne sur les étapes de l’organisation du mariage coutumier chez les Fons de Ouidah. Rappelons que l’ethnie Fon est dominante au Sud et au Centre du Bénin et la langue « fongbé » fait office de la première langue locale au Bénin. Chez les Fons donc, les démarches pour entrer en alliance commencent par la connaissance des parents.
1- La connaissance des parents
La rencontre avec les futurs beaux-parents est soigneusement préparée, avec la complicité souvent de la mère, d’une tante, d’un oncle ou d’une personne influente de la famille auprès de qui la fiancée jouit d’estime.
Désignation : Alo biô biô : demande de mains ; alo : la main ; biô biô : demander, Alo biô biô = demande de main (en langue Fongbé).
Considération générale : interconnaissance des familles des futurs époux.
Rapprochement à la tradition romaine : déclaration de fiançailles.
Officiants : deux à quatre parents de la famille du fiancé.
Période : avant le mariage.
Bénéficiaire : fiancée (majeure de 18 ans au moins).
Ingrédients : deux (2) bouteilles de liqueur plus une enveloppe d’argent (5000 à 10000 FCFA) selon la possibilité du fiancé.
Déroulement : les officiants se présentent à la belle-famille, préalablement avertie. Après les civilités, ils déclinent le but de leur visite et remettent le paquet. Puis vient l’approbation des parents de la fiancée qui marquent un arrêt sur certains principes (ne jamais frapper, ni laisser à jeun, ni maltraiter leur fille). Ils finissent par des prières, des bénédictions pour le bonheur du futur ménage. La visite prend fin sur des causeries et un rafraîchissement. Malgré le caractère solennel des fiançailles, par lequel un homme et une femme se promettent mutuellement le mariage, aucune convention n’oblige les fiancés à contracter finalement le mariage. Chacun des fiancés peut donc rompre unilatéralement, sans qu’aucun remboursement ne soit possible.
NB : Les bouteilles de liqueurs apportées ne serviront pas à la réception des hôtes. Aussi, est-il souvent conseillé aux deux prétendants de procéder chacun à son examen médical prénuptial avant tout engagement pour vaincre la fatalité.
Le mariage, en fongbé se désigne par : « Allô houi hloui » que l’on peut traduire par : "attachement de mains ou encore attraper les mains l’un et l’autre, éloquemment dit, c’est se donner la main, s’unir pour la vie". Du point de vue historique, et sur le plan traditionnel, juridique et religieux, on parlera tout simplement de l’union solennelle entre deux individus de sexes opposés. Le mariage ici se rapproche de la notion d’alliance, loin des bagues portées par les époux. S’il est vrai que ces bagues symbolisent la chaleur nuptiale nécessaire pour conforter le cocon conjugal, le symbole au sens traditionnel de l’alliance est bien ailleurs. Jadis, les dimensions et les proportions de celle-ci dépassaient les limites des familles patrilinéaires et matrilinéaires des deux conjoints.
Cette interpénétration, cette interférence, cette implication et cet enchevêtrement, le plus souvent voilés, secrètent la synergie et l’énergie souvent nécessaires à l’élargissement et au renforcement des familles et de la société. La chose n’est-elle pas aussi facile à comprendre que nous ne sommes pas dans un marché de bétail où l’animal à vendre est séparé de ses géniteurs ? Même dans le contexte du mariage forcé, l’implication ou la complicité dans les deux sens des parents est fort remarquable. Ce développement vient confirmer la thèse que le mariage, en définitive, n’est qu’un stade d’un processus où avant, pendant et après, les parents intimement se sentent attachés au devenir du mariage, du foyer conjugal de leurs fils et filles.
Ce sens du mot mariage permet de le distinguer d’autres formes de vie commune comme le concubinage ou les aventures qui consistent à ramer à contre-courant en privant l’humanité de s’accomplir aussi librement que naturellement. Selon nos pratiques, nous distinguons trois types de mariage religieux. Mais, seul le mariage coutumier sera présenté ici ainsi qu’il suit.
Des résultats de recherches pointues et assez riches, il apparaît que l’aire culturelle adja-fon ne connaissait que le régime monogamique. Est-ce la faible démographie des femmes qui expliquait cet état de choses ? Des travaux d’investigation, il ressort des expressions comme Sessou pour désigner le mari de l’unique épouse ou de la première "Yalé" appelée Sessi pour signifier respectivement le mari prédestiné et la mère du foyer, voire la maîtresse de la maison, épouse de vie ; autrement dit, étoile de vie, amour de vie, unique destin. À l’opposé, on parlera de Hassou et de Hassi pour traduire : "compagnon de vie" ou "compagnon d’infortune". Ces expressions encore d’usage, de nos jours, permettent de comprendre le bien-fondé et l’attachement que nos aïeux vouaient à ce système de vie et combien ils connaissaient les vraies valeurs de l’amour réciproque.
De plus en plus, nous en arrivons à l’actualisation de la cérémonie de mariage, en nous écartant de "Agban ninan kpèvi" (petite dot) et "Agban ninan daho" (grande dot). Cela ne suffit pas, car de nos jours encore, il est bien difficile de parler avec aisance du mariage, cela nous amène à décrypter nécessairement le sens de la dot considérée comme l’équipement offert à la femme (AGBAN NINAN).
La célébration du mariage traditionnel
Elle se déroule en deux panels échelonnés dans la plus grande solennité et la plus grande gaieté :
Désignation : Assi di da (en langue fongbé).
Considération générale : mariage.
Officiants : les tangninon (les tantes).
Bénéficiaire : la fiancée destinée au mariage.
Contenu de la dot au profit de la famille :
Contenu de la dot au profit de l’épouse :
À ouvrir la fenêtre sur les nécessaires, l’accent est mis ici sur l’alliance parentale dans le cadre du mariage, autrement dit, il peut être perçu comme une reconnaissance aux beaux parents qui ont donné naissance et qui se sont bien occupés de leur fille, la nouvelle épouse.
Désignation : Agban nina (en langue fongbé). Agban : équipement, bien ; nina : donner ; “biens donnés“.
Considération générale : préparation matérielle de la fiancée. Équipement nécessaire pour la fiancée.
Officiants : groupe de femmes réputé et sollicité à cette occasion.
Bénéficiaire : fiancée majeure, ayant donné son accord à l’avance.
Nécessaires : Une valise avec des effets vestimentaires (pagnes, tissus, parures etc.), équipement de cuisine et un sac de sel.
L’offre du sac de sel revêt un symbole sacré d’union entre les deux conjoints, même au-delà de la mort, contrairement aux autres mariages. Elle maintient la monogamie et limite les divorces.
Bref aperçu de la célébration du mariage traditionnel
La célébration du mariage traditionnel est donc une manifestation de joie qui se déroule, en plusieurs panels, sous le regard vigilant des maîtres de la célébration. De scènes en scènes avec des chansons assorties, trois phases retiennent l’attention :
Les beaux-parents (père et mère) sont écartés de la fête, selon les prescriptions ancestrales. Pour quelles raisons ? L’explication n’a jamais été donnée ; mais cet interdit est transmis de génération en génération. La fête prendra fin avec des repas copieux, arrosés de bons vins, de bières et de sucreries bien fraîches.
Les parents de la fiancée chargent la délégation visiteuse, de retour, de bien vouloir transmettre à la famille du fiancé (leur nouveau gendre) désormais devenue une famille amie, leurs compliments et leur remettre de leur part de délicieux mets (repas préparés par la famille de la mariée) et, des boissons choisies, le tout bien emballé dans de bols de haut de gamme en signe de remerciement et de consentement.
Comme on peut le constater que ce soit chez les «GƐn»/Mina ou chez les Fon d’autrefois le mariage coutumier est marqué par des étapes bien précises et celles-ci sont quasi-similaires : un premier pas symbolique est assimilé à la « connaissance des parents » (éhon popo chez les «GƐn»/Mina ; alo bio bio chez les Fon de Ouidah) ; puis suivent une première dot -la petite- (très élargie chez les Fon de Ouidah ; restreinte à la famille paternelle chez les «GƐn»/Mina ; le contenu de la dot est très précis chez les Fon de Ouidah ; mais flexible selon la capacité du fiancé chez les «GƐn»/Mina) ; une seconde dot -la grande- (destinée exclusivement à la mariée chez les Fon de Ouidah ; mais de contenu très large visant la mariée et ses parents paternels et maternels chez les «GƐn»/Mina).
Il faut remarquer le rôle significatif des tassinon (chez les «GƐn»/Mina) ou les tangninon (chez les Fon de Ouidah) dans le processus du mariage coutumier. Les tantes, d’un certain âge, sont présentes à toutes les étapes et tiennent le rôle principal. Il leur revient surtout la bénédiction nuptiale comme l’officerait le prêtre dans le mariage religieux ou l’officier d’état civil dans le mariage civil.
L’implication large des deux familles des nouveaux époux est observée surtout lors de la grande dot, l’étape du mariage proprement dit. Le sens est hautement symbolique, le mariage traditionnel est une alliance entre les familles (paternelle et maternelle) des deux époux. Tant la nouvelle épouse que le mari doivent en être conscients. Deux recommandations sont complémentaires ici dans la tradition «GƐn»/Mina et celle Fon : alors que chez les «GƐn»/Mina, il est recommandé à la nouvelle épouse de bien prendre soin de sa belle-famille afin que celle-ci la protège en cas d’écart de comportement de son mari ; chez les Fon, la famille de la nouvelle épouse insiste sur certains principes cardinaux dès l’étape du consentement, à savoir : ne pas frapper leur fille, ni la maltraiter, ni la lasser affamer. De part et d’autre, le rôle de chaque conjoint dans le ménage est ainsi acté. Les «GƐn»/Mina, comme on peut le constater, mettent davantage l’accent sur le rôle de la femme dans le ménage et toute la communauté «GƐn» travaillait à faire de leurs filles de « vraies femmes », de « bonnes épouses », et c’est là les atouts des femmes «GƐn»/Mina.
La chanson originale sur youtube : https://youtu.be/YIhOVfrQKTU