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Beauté-famille-sexualité

Le but de ce blog est de parler de la beauté, de la famille et de la sexualité en prenant appui sur la communauté Guin et Mina. La communauté Guin et Mina a une culture riche de plus de 3,5 siècles mais peu connue. Aujourd'hui, cette communauté n'est visualisée qu'à travers les pratiques sexuelles peu positives d'une minorité de femmes guinnou ou Mina. Ce blog revisite l'organisation sexuelle du peuple Guin et Mina à travers le temps (approche diachronique) afin d'en tirer des inspirations susceptibles de façonner notre mode de vie contemporain. Mot clés : #Beauté, #Sexualité, #Famille, #Guin, #Mina

Les règles de fidélité au sein du couple : l'interdiction de l'adultère

Les questions relatives à la fidélité ou à l’infidélité au sein du couple projettent d’emblée nos réflexions sur le plan de la morale, de la religion et de la psychologie. Question sensible liée aux mœurs, l’adultère (ou l’infidélité) est réprouvé dans un grand nombre de sociétés et par les grandes religions.

Ainsi, dans le Coran par exemple, il est interdit aux croyants de « commettre de fornication » (Coran : 17/32 ; 26/68), car « quiconque fait cela encourra une punition » (26/68) et, « ceux qui gardent leur chasteté de même que celles qui [la] préservent, […], Dieu leur a certes réservé un pardon et une récompense sublime » (33/35). Aucun verset du Coran ne fait la distinction entre l’adultère et la fornication[1]. En cas de transgression de ce principe, les deux coupables (fornicateur et fornicatrice), qu’ils soient mariés ou pas, sont punis ensemble de 100 coups de fouet, et il faut « qu’un groupe de croyants soit témoin de leur châtiment » (24/2). 

Dans le code chrétien également (la Bible), l’interdiction de l’adultère figure parmi les dix commandements [de Dieu] au point n°6 : « Tu ne commettras pas d’adultère » (Exode 20 :14). C’est au Deutéronome (22:22) que l’adultère est défini dans la Bible : « Si un homme a été trouvé couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme ». Ainsi, aux termes de la Bible, « Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort. » (Lévitique, 20:10).

Si on s’en tient à la lettre de ces textes de l’ancien testament (Deutéronome et Lévitique), l’homme adultérin n’est condamné que si son acte implique une femme mariée. A l’inverse, les textes restent muets sur le cas de l’homme marié impliqué dans un acte charnel avec une femme libre. Ce sont ces traitements différentiels en matière d’adultère qui conduisent le Romancier Tolstoï Nikolaïévitch (1828-1910) à dénoncer dans son œuvre sur la tragédie d'une femme que l'adultère accule au suicide, l'hypocrisie du grand monde (Aucouturier, 2016). C’est sans doute cette injustice que vient rétablir le texte de l’Exode (20 :14) ci-dessus cité.

Quoi qu’il en soit, des deux règles (coranique et biblique) et de leurs sanctions ressortent une caractéristique commune : la désapprobation de l’adultère, et une caractéristique différentielle : la sanction des coupables. Il va s’en dire que si l’infidélité au sein du couple est blâmée dans la majorité des sociétés, le châtiment des coupables varie d’une société à une autre.

[1] Fornication : Péché de la chair, relation sexuelle entre deux personnes non mariées ou contrevenant à la morale religieuse (http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fornication/34678, consulté le 07 février 2016).

Les règles de fidélité au sein du couple : l'interdiction de l'adultère

Revenons à présent au sens donné à la notion de fidélité dans cette discussion. À cet effet, le psychologue Jean Garneau dans son article « Les mythes amoureux : La fidélité », publié en 2005, évoque que la fidélité représente, au sein du couple, une garantie de la qualité de leur relation amoureuse. Pour le philosophe Marc Anglaret (2016), il s’agit d’un engagement fondé sur la confiance mutuelle, et l’exemple typique de fidélité représente, de son point de vue, la fidélité conjugale. Et, le terme « engagement » peut s’entendre ici au sens de « conduite » ou au sens d' « acte » ; de toutes façons, il repose sur trois composantes : l'implication, la responsabilité, le rapport à l'avenir (Ladrière et al., 2016).

C’est sans doute ce dernier aspect qui conduit Anglaret (op. cit.) à dire que la fidélité engage sur l’avenir, et c’est pourquoi, généralement, elle prend la forme d’une promesse ou d’un serment explicite. Ainsi, si on est forcé de l’énoncer clairement, c’est parce qu’elle concerne des choses qui sont, par nature, passibles de trahison (Ibidem). Garneau (2005) évoque que les serments de fidélité, au sein d’un couple, s’appliquent principalement à la dimension sexuelle mais aussi à la dimension relationnelle de leur union (une forme d’exclusivité dans l’investissement de l’amour ou de l’attachement). Anglaret (op. cit.) fait cependant remarquer que la fidélité est constamment à confirmer et qu’un seul faux pas suffit à l’ébranler. C’est certainement ce côté fragile de la fidélité qui amène Garneau (2005) à souligner que l’infidélité fait partie de la vie de couple. Partant de  cette clarification conceptuelle, abordons à présent la manière dont les actes d’infidélité et d’inceste se traduisent dans le temps et dans l’espace.

Bonne lecture à vous, chers lecteurs et chères lectrices.

Bonne lecture à vous, chers lecteurs et chères lectrices.

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